La réforme des rythmes scolaires attendra la rentrée de 2014, si toutefois comme le dit l’opposant Philippe Baconet : « D’ici là, cette réforme désastreuse n’est pas passée à la trappe. » C’est Jean-Jacques Montané adjoint aux affaires scolaires qui lundi soir en Conseil municipal a convaincu ses collègues de solliciter une dérogation pour reporter à la rentrée 2014-2015 la mise en œuvre de cette nouvelle organisation, arguments implacables à l’appui.
Un coût à considérer
C’est à la suite d’une réunion de concertation extra-municipale associant les enseignants, les parents d’élèves, et la municipalité, que la décision a été prise, évoquant en particulier « le manque de temps et de visibilité sur le cadre légal de mise en œuvre et les nombreuses inconnues subsistant sur les moyens financiers, humains, et matériels ». Il rappelle qu’aucune information n’est encore disponible sur les qualifications que devra détenir le personnel d’encadrement particulièrement du côté des activités, et brosse les détails de l’opération financièrement parlant. « Si la collectivité faisait le choix de mettre en place la réforme cette année, elle pourrait prétendre à une compensation financière, mais cette source de financement ne semble acquise que pour cette année… ».
Et donc à la charge de la commune pour la suite. Ce qui fait grincer un brin les élus andernosiens puisque pour la collectivité la dépense est estimée à 100 000 euros en référence au nombre total d’élèves scolarisés dans les différents établissements de la commune. Une charge qui pour Jean-Jacques Montané nécessite « une adaptation très profonde du budget ». La disposition est adoptée à l’unanimité. On sent bien qu’il est urgent d’attendre à l’exemple de beaucoup d’autres villes qui vont s’inscrire dans ce schéma.