La cérémonie de la commémoration du 73e anniversaire de la victoire du 8 mai 45 et l’hommage aux morts en Indochine avait ce 8 mai au matin un goût particulier puisque c’était la dernière du genre sur la place du 14 juillet. En effet, le monument aux morts va être transféré à partir du 14 mai sur le parvis de l’hôtel de vile, et comme il était là depuis 1921, beaucoup d’andernosiens avaient un petit pincement au cœur. Retour avec l’aide bienveillante de Bernard Eymeri qui fût durant de nombreuses années le président de l’association La Mémoire d’Andernos, sur une histoire rondement menée par la municipalité de l’époque. Une semaine seulement après la signature de l’armistice du 18 novembre 1918, le maire d’Andernos les Bains Louis David propose au conseil municipal d’élever un monument à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France et émet l’idée de l’ériger sur la place dite du 14 juillet, lieu où se déroulait la fête du village. L’idée est acceptée rapidement par les élus, il suffira de passer d’un projet à 45000 francs proposé par l’architecte monsieur Gervais affichant 34 tonnes de granit à celui, du même architecte, mais en pierre dure blanche pour un coût de, seulement, 27500 francs pour que l’entrepreneur Abadie démarre les travaux. De forme pyramidale, entouré de 8 bornes reliées par des chaînes, il mesure 6,15 mètres de haut avec sur la face droite les noms des héros morts pour la patrie de 1914 à 1918. On y ajoute 2500 francs pour un trottoir en granit et 5000 francs pour une plate-forme gravée, avant une inauguration en grande pompe le 17 avril 1922, lundi de Pâques. Après la seconde guerre ont été ajoutés les noms des andernosiens ayant sacrifié leur vie pour la liberté de la France, puis les noms des jeunes tombés au cours de la guerre d’Indochine.Aujourd'hui,la place du 14 juillet a résonné d'une ultime Marseillaise.