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Un rêve de bergère

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Laurence Fleury présente mercredi 8 mars, 18 h 30, à la médiathèque d’Andernos-les-Bains son documentaire « Des Brebis et des femmes » en présence d’Isabelle Vacosait, éleveuse de brebis et productrice de fromages pur brebis ossau-iraty dans les Pyrénées-Atlantiques, Sylvie Latrille et Catherine Roux, deux ostréicultrices de Lège-Cap-Ferret. Une rencontre inédite entre mer et montagne…

Sud-Ouest : Comment Isabelle Vacosait est -elle devenue éleveuse et productrice de fromages? 

Laurence Fleury :Isabelle n’est pas issue du milieu agricole. C’est une citadine, originaire de la Nièvre. Elle a découvert les Pyrénées et le monde pastoral un peu par hasard et elle est tombée sous le charme. Puis elle a décidé de devenir bergère. Elle a travaillé une dizaine d’années en tant que bergère salariée pour un groupement d’employeurs qu’elle a elle-même constitué, en vallée d’Ossau. Elle a ensuite été en parrainage pendant deux ans, dans le but de s’installer en GAEC avec un couple d’éleveurs. Isabelle vit et travaille au Bénou, en vallée d’Ossau, dans une ferme au-dessus du village de Bilhères-en-Ossau. Elle est  installée depuis environ un an. On peut dire qu’elle est allée jusqu’au bout de son rêve et que les choses se sont concrétisées. Ce qui n’est pas toujours le cas. L’installation reste très difficile, encore plus lorsqu’on n’est pas issu du milieu agricole.

SO : Quels sont points communs entre une bergère et une ostréicultrice ?

 LF : Le fait de vivre au contact de la nature et des éléments. Qu’il vente, qu’il pleuve, ou qu’il neige, elles sont obligées de faire avec. Ce sont deux métiers difficiles pour cela, qui s’exercent à l’extérieur, et qui peuvent être parfois durs physiquement. Il faut avoir du caractère et de la volonté pour faire de tels métiers, au départ réservés aux hommes, mais qui se féminisent depuis pas si longtemps.

SO La féminisation du métier de berger est devenue une réalité, notamment dans les Pyrénées. Qu’apportent ces nouvelles bergères ?  

 LF Il est très difficile, hors cadre familial, de s’installer agriculteur, en dépit des 200 exploitations qui disparaissent en France chaque année, faute d’avoir trouvé des successeurs. Bien souvent,  les exploitations ne sont pas à vendre, les propriétaires refusant de céder leurs biens à des étrangers. Ou alors elles sont trop chères.Aujourd’hui bon nombre d’éleveurs choisissent une femme lorsqu’ils veulent embaucher. Elles seraient plus attentives aux brebis, plus douces, plus maternelles. Plus soigneuses aussi en matière de fabrication du fromage.

Journée de la femme, Bergère, conférence

Reste qu’il leur est difficile de concilier travail, famille et relations sociales. Entre la traite matin et soir, le soin des brebis plusieurs fois par jour, la fabrication du fromage… Difficile de s’extirper du troupeau.

 


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