Les commerçants non sédentaires qui s'installent sur le marché andernosien le vendredi matin sont à bout, et la colère est montée jusqu'à provoquer une manifestation, pacifique certes, vendredi dernier vers 12h30. Pas de cris, pas de hurlement, mais l’expression d'un ras-le-bol d'avoir à faire à une municipalité "qui semble sourde à leurs revendications", comme le souligne Alain Vigneulle le représentant du syndicat national des commerçants non sédentaires. Tout ça pour une histoire de déchets qui ne sent pas bon, ce qui finalement est rarement le cas des ordures. Explications. La municipalité souhaite aller vers ce que l'on appelle "zéro déchets", et demande aux commerçants de reprendre leurs détritus avec eux à la fin du marché sous peine comme le souligne une missive adressée à l'un d'entre eux d'amendes et d'exclusion du marché. " Nous avons eu un rendez-vous en mairie avec l'adjoint au maire Roger Treteunaer, et un directeur général des services qui nous ont éconduits et simplement dit qu'il fallait que nous respections le règlement et que nous nous rapprochions éventuellement de la Coban (communauté des communes en charge des déchets) pour obtenir des containers étanches afin de ramener nos déchets alimentaires dans nos véhicules ». Ce qui est confirmé par la municipalité: "nous avons décidé d'aller vers le zéro déchet, car il nous semble normal que les utilisateurs d'un espace public donné propre, le laissent aussi propre en partant", explique Roger Treutenaere, " de plus il s'agit également de faire des économies: pour nettoyer le marché avant nous avions besoin de 8 agents communaux sur une durée de presque trois heures, aujourd'hui 3 agents sur moins d'une heure suffisent". Et donc des économies pour les deniers publics. Alors "contre fortune bon cœur", les commerçants vont peut-être se plier à la chose, la preuve certains des 160 d’entre eux ce même vendredi avaient déjà pris les mesures pour ramener leurs déchets.
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