Si en 2008 le Parti socialiste n'avait présenté aucun candidat face au maire sortant, l'UMP Philippe Pérusat, cette année il s'est assuré la présence d'un député en la personne d'Arnaud Leroy. Depuis les dernières législatives, cet homme de 38 ans est le député des Français
de l'étranger installés en Andorre, Espagne, Monaco et Portugal.
Un parachuté qui assume son statut et qui assure s'inscrire dans l'avenir. « Je ne suis pas un courant d'air », assure-t-il en expliquant avoir fait le choix familial de s'installer à Andernos-les-Bains après 15 années passées à l'étranger en tant qu'expert auprès de l'agence de sécurité maritime européenne.
Critiqué et optimiste
C'est à la faveur des journées parlementaires qu'il a croisé Christiane Bernardin, la responsable de la section locale et celui qui était encore le candidat du PS Michel Carayol.
« Je me suis mis à leur disposition », dit-il. Le 23 décembre, la section le désigne candidat. Début janvier, Michel Carayol claque la porte et monte sa propre liste. « A un moment donné, il faut purger et pouvoir travailler dans la confiance », commente laconiquement Arnaud Leroy en précisant que, militant depuis l'âge de 16 ans, il est rompu à l'exercice. Il y aura donc deux listes de gauche et la différence, dit-il, se fera durant la campagne. Une campagne que celui qui a déjà essuyé les critiques aborde avec un esprit de victoire.
Quatre jours à Paris
« En 2012, j'ai été élu contre tous les pronostics. » Quant aux attaques nourries du délégué UMP de l'Espagne qui dénonce l'impossibilité d'assurer une campagne municipale et une fonction de député des Français de l'étranger, Arnaud Leroy rappelle que son mandat est le même que celui d'un parlementaire de métropole.
« Je suis un élu de la nation et 15 % de mon temps est consacré à ma circonscription », dit-il en précisant travailler sur la compétitivité de la flotte, l'industrialisation ou les biotechnologies. « La différence n'est pas d'être élu des Français de l'étranger mais d'être élu de la majorité ou de l'opposition », précise celui qui dit passer quatre jours par semaine à Paris.
« Je me déplace dans ma circonscription pour assurer mes permanences moi-même et m'appuie sur une équipe. J'ai fait le choix d'un travail parlementaire de fond, c'est pourquoi je ne me représenterai pas en 2017 », annonce-t-il.
Pas d'anti-Pérusat
Rappelant avoir démissionné de son poste à l'international pour être député, il explique que sa prochaine priorité s'appelle Andernos-les-Bains. Une ville pour laquelle il dit ne pas s'inscrire dans un « anti Pérusat ». « En revanche, il faut sortir du PLU et abandonner la procédure d'appel qui n'a aucune chance d'aboutir. »
Un des projets du candidat concerne la création en lieu et place du stade d'un équipement culturel qu'il a déjà baptisé « La grande cabane ». Opposé à l'idée d'un cinéma au Broustic « qui doit rester un poumon vert », Arnaud Leroy mise sur la défense du commerce de centre-ville. Et de mettre en avant l'emploi des aînés en imaginant Andernos en ville pilote de la Silver économie.
Rejoignant le maire sortant sur la nécessité de contenir la démographie de la commune, le nouvel arrivant rêve d'un transport commun qui s'appellerait « Ohé », d'une intercommunalité plus forte et croit au parc naturel marin. Sa liste, Générations Andernos, a reçu le soutien du PRG et du MRC et entend réunir tous les âges. Martine Le Guyader, 59 ans, ex-adjointe au maire de Crosne (Essonne) est son numéro deux. Là aussi une nouvelle figure politique locale. Trois réunions sont annoncées les 7 et 19 février ainsi que le 4 mars, à 19 heures à la salle RPA. Contact: www.generationsandernos.fr
Sabine Menet