:Sabine Menet
Beaucoup de personnes ont fait le déplacement hier pour le dernier jour de l'enquête publique relative au schéma de cohérence territoriale (Scot). Décryptage.
Débutée le 17 décembre, l'enquête d'utilité publique relative au projet de schéma de cohérence territoriale (Scot) et au document d'aménagement commercial (DAC) s'est achevée hier après-midi au siège du Sybarval, à Andernos-les-Bains (1). Et dès 14 heures, les contributeurs se sont succédé dans le bureau de Georgette Pejoux, présidente de la commission d'enquête. Ensuite, le couloir y menant n'a pas désempli. « C'est toujours la même chose », commente la commissaire enquêtrice devant la file d'attente d'une part et la masse de courrier arrivé le jour même de l'autre. Les gens s'y prennent-ils toujours au dernier moment ? « Le dossier est surtout compliqué, cela a pris du temps », estime Marie-Hélène Ricquier venue déposer une contribution en son nom propre et pour le compte de l'association Betey environnement. Un avis partagé par Cédric Pain qui représente l'association Mios 3D et qui patiente lui aussi dans le couloir. « Le diagnostic du Scot a été très bien fait, ce sont les préconisations qui posent problème. Nous avons voulu consulter tous les membres de notre association et faire des propositions. Et un mois, c'est peu… » Et de dénoncer les projections démographiques ainsi que l'urbanisation prévue sur sa commune. Un peu plus loin, un Andernosien relève que la période choisie pour l'enquête qui a débuté juste avant les vacances de Noël n'était sans doute pas propice à la mobilisation générale. « Il faut absolument revoir cette consultation », estime Danielle Trannoy, secrétaire de la section du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre du PCF, également présente. Même couperet pour Christian Bayrand qui représente les deux assemblées citoyennes du Front de gauche venues déposer une contribution commune. « Le Scot peut mieux faire et doit refaire », résume-t-il en soulignant notamment des domaines « partiellement » abordés tels que la filière bois, l'emploi, la culture et le sport. « Le Scot a été bâti sur ses conclusions […] Il ne peut être validé en l'état et sans une vraie concertation publique avec les habitants de ces territoires. »
L'absence de concertation
La concertation ou l'absence de concertation est l'un des arguments le plus fréquemment évoqué par les contributeurs. Dans son observation, la Sepanso assure que « contrairement à ce que le Sybarval a pu annoncer, la société civile et en particulier les associations de protection de l'environnement n'ont pas été régulièrement associées. » À l'instar des autres contributeurs, la Sepanso pointe la projection du nombre d'habitants d'ici 2030, l'urbanisation idoine et l'impact sur l'environnement. Georgette Pejoux a, à présent, huit jours pour dresser un procès-verbal tenant compte de toutes les remarques collectées directement ou par courrier au cours de l'enquête. « Le Sybarval a ensuite quinze jours pour répondre », stipule-t-elle. Ensuite, une nouvelle semaine de délai est laissée avant l'émission de l'avis motivé.
(1) Le Sybarval est le syndicat en charge de l'élaboration du Scot. (2) La CEPPBA est la Confédération pour les entrepreneurs et la préservation du pays du bassin d'Arcachon.